C’était lors d’un voyage en Calabre, au début des années 1990. Un pont, posé au milieu de nulle part. Quelqu’un avait été mandaté pour le construire. Pourquoi? Allez savoir, même si j’ai ma petite idée.
Toujours est-il qu’il était totalement inutile, sans rien avant, ni après.
Un peu comme cet escalator, posé en pleine nature.
Heureux hasard, mon souvenir de Calabre m’était revenu quelques jour avant de voir ce “tweet”, lors d’une sortie en vélo de route, à la faveur des chaleurs printanière de cette fin février 2020. Les bandes cyclables sont comme toujours sales, discontinues, bref déconnectées et sans réseau. La piste cyclable en construction sur le pont entre Saillon et Saxon ne débouchera sur rien. Un peu comme ce pont de calabre ou l’escalator ci-dessus. On parie?
Par un autre heureux hasard, alors que je rédige déjà ce billet, je tombe encore sur un tweet (oui, je sais, il y a beaucoup de tweets cette semaine, mais c’est bientôt le printemps et les oiseaux gazouillent).
Opened in 2019, the Meanderbrug (“Meander Bridge”) is a curved cycling viaduct that connects Venlo with a new industrial park.
It was built to offer a direct crossing of a busy road that employees had been dangerously crossing to access their workplaces.
bicycledutch.wordpress.com/2020/11/11/a-c…
Un viaduc pour les vélos, qui connecte ville, zones d’habitation et un parc industriel. Un pont utile, intégré à un réseau continu, avec une piste cyclable avant et après le pont, qui permet à chacun de circuler en toute sécurité (et sans casque comme on peut le constater sur la première image).
Le même, en vidéo.
La connexion entres villes, villages, gares et autres lieux de vie et de travail, c’est ce qui avait été annoncé au programme d’un conseiller d’État en 2013, comme je l’évoquais ici.
Depuis ? Rien, peut-être encore moins qu’avant. Et aucune raison d’être optimiste.
Aucune volonté clairement annoncée de vouloir améliorer la situation de la part du canton et son Service de la mobilité (aux abonnés absents depuis quelques mois, il ne répond ni aux questions simples ni aux demandes d’amélioration de la sécurité à certains endroits très critiques) et il faut “mendier” au coup par coup auprès des communes pour obtenir le rebouchage de gros trous dans la chaussée (Vétroz l’a fait, merci à elle, même si des efforts restent à accomplir par ailleurs, notamment lorsqu’il neige…) ou le nettoyage d’une bande cyclable (toujours pas fait le 21 février, malgré une promesse du 15… septembre 2020 et une demande renouvelée le 5 février 2021 à la commune de Martigny).
Mais le compteur de vélos situé à côté de celui pour les voitures indique certainement qu’aucun cycliste ne passe par là (mais on ne le saura pas, le Service de la mobilité étant muet à ce sujet) et que ce n’est pas très important…
Dommage, car comme piste cyclable, c’est ce qui s’est fait de mieux en Valais.
Deux questions pour finir
- Doit-on construire des pistes cyclables? C’est vrai enfin, à quoi ça sert?
- Le Nouvelliste pourrait-il faire pareil?
Allez, de temps en temps, à la place de la page “auto” hebdomadaire où les seuls conseils de mobilité “douce” et active sont ceux du TCS qui explique aux piétons comment bien faire attention aux voitures quand ils traversent la route.
La vidéo
