Pluie, PubliBike et tourner à droite cyclable

Journée bien remplie aujourd’hui, mais fort pluvieuse, ce qui m’a fait renoncer au vélo «exclusif» pour me rendre à Sierre pour un rendez-vous professionnel. J’ai donc pris le Car Postal, puis le train, avant d’enfourcher un PubliBike entre la gare de Sierre et l’hôpital.

Précaution sympathique de PubliBike, de petites coiffes avaient été posées sur les selles de ces vélos en libre-service pour les protéger de la pluie. Sympa mais peu efficace, ces coiffes n’étant pas vraiment étanches, l’effet était nul. Pas grave, mais pas vraiment à la hauteur de la promesse «Made for swiss weather», ou alors uniquement pour le Valais où, comme chacun le sait, il fait toujours beau.



Les protections perfectibles de PubliBike 😉

Pour le reste, j’ai pu constater que le déverrouillage d’un vélo est vraiment rapide et simple avec l’application iOS et que les vélos sont toujours efficaces (c’était un modèle avec assistance électrique, pratique pour aller à l’hôpital, un peu en hauteur) et solides.

De retour à Sion, j’ai pu enfourcher un autre Publibike pour une brève course en ville et découvrir non sans plaisir les premiers carrefours munis d’un signe «tourner à droite» cyclable. Tellement premiers et nouveaux que je me suis fait houspiller dès le premier feu rouge «coulé» tout à fait légalement. Je n’ai pas vraiment été surpris, si ce n’est que la remarque venait d’un… cycliste. L’information diffusée ces derniers temps par la Ville de Sion n’a, semble-t-il, pas atteint tout le monde.



Le carrefour de la gare avec un feu muni du nouveau signal et du panneau explicatif temporaire. Lorsque la bus de ligne respectera aussi le sas vélo, ce sera encore mieux.



Le carrefour de la clarté avec ce feu qui se prête très bien au tourner à droite cyclable.



Un gros vélo stationné à la gare de Sion.

Vélos sur le trottoir? Non merci!

L’un des principaux griefs des autres usagers de la voirie envers les cyclistes, c’est qu’ils circuleraient sur les trottoirs.

D’ailleurs, ce matin, à la rue des casernes, à Sion, je me suis fait engueuler par un automobiliste (avec remorque) **parce que je roulais sur le trottoir**. C’est vrai.

Le seul petit problème, c’est que lui **stationnait** sur ledit trottoir, par ailleurs orné d’un magnifique pictogramme “vélo” et peint en rouge pour bien faire comprendre aux personnes à vélo qu’elles doivent circuler là (sur le trottoir, vous suivez?) et pas sur la route où elle embêtent les automobilistes. Bref, il était **garé** sur le trottoir doublé d’une piste cyclable et me pourrissait parce que j’avais osé lui faire remarquer qu’il m’empêchait de passer.

C’est malheureusement un peu plus subtil que cela, puis qu’il s’agit bien d’une piste cyclable sur trottoir. Mais, loin d’être obligatoire, car le trottoir est indiqué comme “autorisé aux vélos” en son début (par ailleurs casse-gueule en raison de la semble-t-il inévitable bordure en béton, mais c’est un autre problème).

Et, voyez-vous, **ces trottoirs “autorisés aux vélos” sont vraiment une plaie**.

Pour les piétons d’abord et pour les cyclistes ensuite:

– Pour les piétons car ils doivent subir la présence des cyclistes chassés de la chaussée.

– Pour les cyclistes, qui ne sont jamais au bon endroit: roulez sur la chaussée, on vous criera d’aller sur “la piste cyclable”, le trottoir donc; roulez sur le trottoir (non obligatoire), on vous dira d’aller sur la chaussée. C’est d’ailleurs bien ce que me disait ce charmant conducteur.

Plus généralement, **cette solution “mixte” n’est qu’une solution de facilité des autorités** qui n’osent pas prendre un peu de place aux automobilistes et demandent aux piétons et cyclistes de se débrouiller entre eux. Pas cool et générateur de conflits. Et si en plus les automobilistes veulent s’y mettre aussi, on ne va vraiment pas s’en sortir.

Ci-gît un trottoir

Et bientôt un cycliste…

Ce «trottoir» peint sur la chaussée n’était déjà pas respecté quand il était bien visible, alors dans ces conditions c’est peine perdue. Et comme les automobilistes le font, je me permets aussi de rouler sur le trottoir. Ce qui, à cet endroit, n’est pas sans danger non plus, vu que certains dépassent allègrement les 60 km/h autorisés.

Vadrouille printanière…
En route pour donner une seconde jeunesse à mon iPhone 7 avec un changement de batterie et d’écran (obligé pour la 1e opération, car fissuré). Photos au Lumix G80 donc.

La peinture, ça ne marche pas.
Rappel: en Suisse les automobilistes sont autorisés à circuler sur les bandes cyclables (à ligne discontinue) à condition de ne pas gêner les cyclistes. Condition non remplie ici, à Sion.