Une balle dans le pied. Pas mieux

“Quand vous allez sur un site Web pirate, vous choisissez ce que vous voulez, c’est téléchargé sur le périphérique de votre choix et ça fonctionne bien – et lorsque vous devez franchir toutes ces barrières pour obtenir du contenu légitime, ces obstacles dissuadent les gens d’acheter “.

Ce n’est pas moi qui le dis, mais Sergey Brin, cofondateur de Google. Et c’est très très vrai. Pour Brin, l’industrie du divertissement “se tire une balle dans le pied, ou peut-être pire que le pied, en faisant du lobbying pour légiférer afin de bloquer les sites offrant du contenu piraté.”

L’Association des auteurs-compositeurs canadiens favorable au partage de fichiers sur internet

“The big labels will try to control the market as long as they can and
as long as they think the market will generate revenue even if the
revenue is the result of legal action.” Ce n’est évidemment pas moi
qui le dit, mais Jean-Robert Bisaillon, vice-président de
l’Association des auteurs-compositeurs canadiens. Développement très
intéressant, en anglais, sur Torrentfreak:
torrentfreak.com/canadian-…
Aussi ici, en français:
www.pcinpact.com/news/6751…

Le sport, la santé et… le fric

Aujourd’hui mon quotidien publie un article consacré au cyclocross de Sion. “International” jusqu’à l’an dernier, il perd son appellation car cela coûte trop cher (le prize money à offrir est plus important, notamment). Soit.

 

Là où cela devient comique, enfin ça le serait si l’avenir de la manifestation n’était pas en jeu, c’est que cela pourrait bien être le dernier cyclo-cross de Sion. La raison: “Il (l’avenir) n’est pas garanti puisque la Confédération ne mettra plus ses installations des Casernes à disposition pour des manifestations qui ne sont pas internationales”, lit-on dans Le Nouvelliste.

 

Je résume: pour avoir le terrain, il faut que la manifestation soit internationale, mais cela coûte trop cher. Donc allez voir ailleurs que sur un site de la Confédération. Et ça lui coûte quoi à la Confédération que l’on utilise son terrain deux jours?

 

Là où je commence gentiment à m’échauffer, c’est quand la Confédération, via le Département de la défense et du sport (DDPS) investit très gros (600’000 francs) pour faire sa pub lors de la dernière Foire du Valais, à Martigny.

 

Pendant ce temps, le service Jeunesse et Sport (J+S), qui dépend de la même Confédération helvétique, corrigez-moi si je me trompe, revoit ses critères d’attribution et diminue les subsides à des sociétés qui en ont bien besoin. Un exemple? Le mouvement OJ du ski club Chavalard de Fully , qui a vu sa subvention annuelle passer de quelque 3500 francs à moins de 1000 francs. Pourquoi? L’OJ de Fully n’a mis sur pied que 59 heures d’activités (entraînements de condition physique, sorties et camp de ski) pour plus de 120 jeunes de 8 à 16 ans, au lieu des 60 nécessaires pour bénéficier d’un meilleur barême.

 

Et pendant ce temps (je sais, c’est un peu décousu, mais c’est à l’image de la promotion du sport dans ce pays), on met sur pied chaque année des opérations comme la Suisse Bouge car les Suisses ne bougent justement plus assez, mangent mal, engraissent et posent un problème de santé publique.

 

C’est pourtant simple, non? Avant de créer des manifestationss de toutes pièces qui font du bien à l’image des sponsors, commencez peut-être par aider les associations, groupement et autres organisateurs qui œuvrent au quotidien et à longueur d’année en faveur de la promotion du sport auprès des jeunes, et même des moins jeunes. Certainement trop simple. Mais on pourrait commencer par laisser un terrain confédéral à disposition des organisateurs de cyclocross, international ou pas. Ça ne coûte pas un rond.