Andy Schleck fâché. Contre lui-même?

A peine quelques heures après l’arrivée de la 15e étape du Tour de France 2010, l’Internet est déchainé. Contador a contré au moment où Andy Schleck connaissait un problème avec sa chaîne, alors qu’il venait d’attaquer. Le maillot jaune a changé d’épaules. La question que je me pose, c’est comment on peut à ce niveau connaître un tel problème (changement de plateau intempestif, hum?) et mettre autant de temps à le résoudre? Alors Schleck peut bien être fâché à l’arrivée, mais autant que ce soit contre lui-même. Au-delà de cette histoire, je trouve qu’il faudrait virer les voitures d’équipe du parcours des courses cyclistes, on privilégierait la fiabilité du matériel, entre autres. Mais je développerai un autre jour, lorsque j’aurai quelque chose de plus confortable qu’un iPhone pour poster.

Test: premiers tours de roue avec le Merida 96

Voilà tout juste une semaine que j’ai ramené mon nouveau bike à la maison: un Merida 96 Carbon 3000D. Il s’agit du troisième modèle de la gamme, les deux premiers étant assez inaccessibles sur le plan financier, même avec un contrat-coureur. Peut-être pas pour tout le monde, mais pour moi un vélo à 6390 francs suisses (prix catalogue), c’est déjà pas mal. Je me souviens du top absolu de mes débuts, un Alpinestar alu qui sortait à 2000 francs et quelques… OK, c’était il y a bientôt 20 ans, mais tout de même.

A ce prix, le vélo a donc plutôt intérêt à bien fonctionner. Et je n’ai pas été déçu, autant le dire tout de suite, même si certains détails fâchent tout de même un peu (les roues, j’y reviens ci-dessous). Après cinq ans passés sur des VTT semi-rigides, je me dis que c’était peut-être une belle connerie. J’adorais mon K2 Razorback et je ne sais pas très bien pourquoi j’ai voulu changer pour des semi-rigides. Peut-être parce que j’avais un autre excellent vélo tout-suspendu – un K2 Tirade – pour aller me détendre sur les chemins de montagne. Mais comme je l’ai aussi vendu, je me suis retrouvé avec uniquement du semi-rigide en rayon.

Autant dire que je me suis régalé dès les premiers tours de roue avec la suspension arrière du Merida. Une fois le “sag” ajusté, la roue arrière colle au chemin et offre une motricité maximale. Des passages bien techniques (à la montée) se passent aujourd’hui à l’aise alors qu’avec le semi-rigide (même monté en Tubeless gonflés à 2 bar) c’était limite limite. Même au plat, sur un chemin de terre, la suspension démontre son utilité. On pédale au calme, sans rebondir à la moindre inégalité du terrain. Pour ce qui est de la descente, no comment, il n’y a pas photo.

Voilà, après une centaine de kilomètres, ce Merida me semble très bien né et m’a déjà fait oublier le Specialized marathon de l’an dernier, même avec un kilo de plus sur la balance. Ce dernier point peut en outre être largement amélioré en changeant les roues, plutôt lourdes, surtout à l’arrière. La roue avant d’origine du Merida (Jante DT, moyeu DT 1900, non tubeless) avec son pneu Schwalbe Rocket Ron (450 gr) et sa chambre à air Maxxis (95 gr) pèse autant que la Crossmax SLR montée avec un Tubeless Maxxis Crossmark et son  liquide préventif. A l’arrière c’est encore pire, la roue Tubeless est 200 gr plus légère que la roue DT d’origine du Merida…

Là où c’est un peu fâcheux, c’est que ces roues, lourdes à la base, sont équipées de pneumatiques légers et des chambres à air trop légères. Surtout sur un vélo en taille L… Vous ne pensez tout de même pas que je pèse moins de 70 kg, non? J’en suis loin avec mes 183 cm. La sanction est immédiate: crevaison par pincement dès la 3e sortie. Juste pas admissible sur un vélo à ce prix. Je ne demande pas des Crossmax montées en Tubeless, mais au-moins une monte qui supporte le tout-terrain… Bon, de mon côté, c’est réglé puisque j’ai monté les Crossmax SLR achetée l’an dernier. Bien fait de les garder…

La Copenhagen Wheel: le vélo 2.0?

Là, ça devient franchement intéressant. Les vélos à assistance électrique, c’est bien, mais c’est souvent moche. Et, surtout, il faut changer de vélo. Ça, c’était avant ce 15 décembre et la présentation de cette «roue de Copenhague», la Copenhagen Wheel.

 

Cette roue, bien visible, emmagasine votre énergie cinétique du freinage (comme sur une formule 1) pour charger une batterie. Tout est dans le moyeu et le concept est plutôt séduisant. 

 

Outre la batterie, le moyeu abrite toute une série de capteurs, même pour la pollution. Le tout peut être consulté via un téléphone portable. Le moyeu spécial sert même d’antivol en passant en mode «freinage maximal». «Au pire, la batterie sera chargée lorsque vous récupérerez votre vélo», s’amusent  ses concepteurs.

 

Le prix? Avec une production en série, il devrait être équivalent à celui d’un vélo électrique. Bienvenue dans le monde de la bicyclette 2.0…

 

Allez, une petite vidéo pour mieux comprendre.
 

Le sport, la santé et… le fric

Aujourd’hui mon quotidien publie un article consacré au cyclocross de Sion. “International” jusqu’à l’an dernier, il perd son appellation car cela coûte trop cher (le prize money à offrir est plus important, notamment). Soit.

 

Là où cela devient comique, enfin ça le serait si l’avenir de la manifestation n’était pas en jeu, c’est que cela pourrait bien être le dernier cyclo-cross de Sion. La raison: “Il (l’avenir) n’est pas garanti puisque la Confédération ne mettra plus ses installations des Casernes à disposition pour des manifestations qui ne sont pas internationales”, lit-on dans Le Nouvelliste.

 

Je résume: pour avoir le terrain, il faut que la manifestation soit internationale, mais cela coûte trop cher. Donc allez voir ailleurs que sur un site de la Confédération. Et ça lui coûte quoi à la Confédération que l’on utilise son terrain deux jours?

 

Là où je commence gentiment à m’échauffer, c’est quand la Confédération, via le Département de la défense et du sport (DDPS) investit très gros (600’000 francs) pour faire sa pub lors de la dernière Foire du Valais, à Martigny.

 

Pendant ce temps, le service Jeunesse et Sport (J+S), qui dépend de la même Confédération helvétique, corrigez-moi si je me trompe, revoit ses critères d’attribution et diminue les subsides à des sociétés qui en ont bien besoin. Un exemple? Le mouvement OJ du ski club Chavalard de Fully , qui a vu sa subvention annuelle passer de quelque 3500 francs à moins de 1000 francs. Pourquoi? L’OJ de Fully n’a mis sur pied que 59 heures d’activités (entraînements de condition physique, sorties et camp de ski) pour plus de 120 jeunes de 8 à 16 ans, au lieu des 60 nécessaires pour bénéficier d’un meilleur barême.

 

Et pendant ce temps (je sais, c’est un peu décousu, mais c’est à l’image de la promotion du sport dans ce pays), on met sur pied chaque année des opérations comme la Suisse Bouge car les Suisses ne bougent justement plus assez, mangent mal, engraissent et posent un problème de santé publique.

 

C’est pourtant simple, non? Avant de créer des manifestationss de toutes pièces qui font du bien à l’image des sponsors, commencez peut-être par aider les associations, groupement et autres organisateurs qui œuvrent au quotidien et à longueur d’année en faveur de la promotion du sport auprès des jeunes, et même des moins jeunes. Certainement trop simple. Mais on pourrait commencer par laisser un terrain confédéral à disposition des organisateurs de cyclocross, international ou pas. Ça ne coûte pas un rond.

Marielle et Myriam sur le podium du Roc d’Azur

Le Roc d’Azur, c’est un peu la fête de fin de saison pour les vététistes. Une dernière occasion de rouler au soleil, en bord de mer, dans les collines autour de Fréjus. Mais c’est aussi une compétition redoutable, où chacun se plaît à briller une dernière fois, ou pour signer les derniers contrats en vue de la saison suivant. C’est aussi un parcours très difficile, loin des montées interminables du Grand Raid Cristalp. Une succession d’ascensions très brèves – et donc forcément intenses – suivies de descentes techniques et difficiles sur un terrain souvent sec, mais raviné par les pluies.

 

Sur le Roc Marathon, nos spécialistes cantonales ont pu exprimer tour leur talent. Marielle Saner-Guinchard a ainsi imposé sa loi sur les 83 kilomètres du parcours. Longtemps en tête, l’Allemande Ivonne Kraft a été rejointe par la Bas-Valaisanne, avant d’être victime d’un bris de chaîne, laissant la voie libre à Marielle. Ivonne Kraft finit tout de même deuxième. La troisième marche du podium est revenue à la Fulliéraine d’adoption, Myriam Saugy. Pour la petite histoire, les deux valaisannes finissent devant la multiple championne du monde de Mountain bike, la Norvégienne Gunn-Rita Dahle-Flesjaa.

 

Chez les hommes, c’est le Belge Roel Paulissen qui s’impose à nouveau (pour la deuxième anée concéscutive, il réalise d’ailleur le doublé Roc Marathon le vendredi et Roc d’Azur le dimanche, belle santé…). Du côté des Suisses on relèvera la 4e place de Lukas Buchli, la 10e de Christoph Sauser, la 11e de Nicolas Lühti et la 12e du Valaisan Alexandre Moos.

 

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