Cyclistes, certains politiciens ne veulent pas votre sécurité

Lundi soir, je me suis fait doubler par une camionnette à l’entrée du giratoire “Ardon-Chamoson”, sur la route cantonale. J’ai beau être assez à l’aise dans la circulation, j’ai vraiment eu peur et j’ose affirmer avoir été en danger de graves blessures, voire pire.

“Quel abruti”, me suis-je dit. Avant de me souvenir, à tête reposée, qu’il ne faisait rien d’interdit. Lors du récent débat au Conseil national au sujet de l’interdiction de doubler les cyclistes dans un rond-point et celle de doubler les cyclistes à moins de 1,5 m de distance, la majorité des conseillers nationaux valaisans a même estimé que cela était très bien ainsi et qu’il ne fallait rien changer. “Simply put”, comme on dirait en anglais deux (Emmanuel Amoos et Christophe Clivaz) sur sept seulement sont favorables à la sécurité des cyclistes, usagers vulnérables sur la route.

Aux cinq autres je ne dis pas merci et me permets de mettre en doute la qualité de leur travail sur la question. Surtout pour les chantres de la “sécurité” (on se demande laquelle). Sans surprise, les mêmes sont favorables à la circulation des scooters et motos sur les trottoirs (le texte dit certes “peuvent être parqués sur le trottoir”, mais si vous pensez qu’ils vont y aller en poussant leur engin moteur éteint, vous êtes vraiment un peu naïf).

Le vélo 🚴🏼 qui remplit Le Nouvelliste. Les rageux vont rager, mais ne boudons pas notre plaisir. La musique en fond, c’est Steve Lukather, le guitariste de Toto si vous cherchez 😉

https://video.ploud.fr/videos/embed/51ca1e44-5d62-451f-8119-721cf05afa12

Et ça s’appellerait “Ride to survive”?

«The ASO and Netflix are teaming up for an eight-episode documentary series showcasing the 2022 Tour de France. Following the success of the Netflix series Drive to Survive, the cycling docuseries will shadow eight teams throughout the three-week Grand Tour.»

ASO et Netflix s’associent pour une série documentaire de huit épisodes mettant en scène le Tour de France 2022. Après le succès de la série Netflix Drive to Survive (consacrée à la fin ndlr), la série documentaire sur le cyclisme suivra huit équipes tout au long des trois semaines du Tour.

Article original: Eight-episode Netflix docuseries to film at 2022 Tour de France – CyclingTips

Vélos sur le trottoir? Non merci!

L’un des principaux griefs des autres usagers de la voirie envers les cyclistes, c’est qu’ils circuleraient sur les trottoirs.

D’ailleurs, ce matin, à la rue des casernes, à Sion, je me suis fait engueuler par un automobiliste (avec remorque) **parce que je roulais sur le trottoir**. C’est vrai.

Le seul petit problème, c’est que lui **stationnait** sur ledit trottoir, par ailleurs orné d’un magnifique pictogramme “vélo” et peint en rouge pour bien faire comprendre aux personnes à vélo qu’elles doivent circuler là (sur le trottoir, vous suivez?) et pas sur la route où elle embêtent les automobilistes. Bref, il était **garé** sur le trottoir doublé d’une piste cyclable et me pourrissait parce que j’avais osé lui faire remarquer qu’il m’empêchait de passer.

C’est malheureusement un peu plus subtil que cela, puis qu’il s’agit bien d’une piste cyclable sur trottoir. Mais, loin d’être obligatoire, car le trottoir est indiqué comme “autorisé aux vélos” en son début (par ailleurs casse-gueule en raison de la semble-t-il inévitable bordure en béton, mais c’est un autre problème).

Et, voyez-vous, **ces trottoirs “autorisés aux vélos” sont vraiment une plaie**.

Pour les piétons d’abord et pour les cyclistes ensuite:

– Pour les piétons car ils doivent subir la présence des cyclistes chassés de la chaussée.

– Pour les cyclistes, qui ne sont jamais au bon endroit: roulez sur la chaussée, on vous criera d’aller sur “la piste cyclable”, le trottoir donc; roulez sur le trottoir (non obligatoire), on vous dira d’aller sur la chaussée. C’est d’ailleurs bien ce que me disait ce charmant conducteur.

Plus généralement, **cette solution “mixte” n’est qu’une solution de facilité des autorités** qui n’osent pas prendre un peu de place aux automobilistes et demandent aux piétons et cyclistes de se débrouiller entre eux. Pas cool et générateur de conflits. Et si en plus les automobilistes veulent s’y mettre aussi, on ne va vraiment pas s’en sortir.

«Les vélos, c’est en haut…»

Je n’étais peut-être pas de bonne humeur, c’est vrai. Mais je venais de m’appuyer un détour de deux kilomètres sur un trajet qui est déjà un détour entre la gare de Saxon et chez moi, en raison de travaux sur le pont Saxon-Saillon et la fermeture de ses bretelles d’accès.

Un peu plus loin, sur les berges du Rhône, il avait encore fallu descendre du vélo pour éviter tracteur et troncs d’arbres d’une coupe de bois annoncée quelques dizaines de mètres plus tôt (ceci dit, avec le nombre de cycliste en ce vendredi ensoleillé, les travaux n’ont pas dû avancer très vite et j’avais davantage de peine pour les employés du triage que pour moi).

Un peu plus loin, en quittant la digue du Rhône à la hauteur des poulaillers de Saillon, je n’étais donc pas dans les meilleures dispositions lorsqu’il a fallu ralentir à 2 km/h pour éviter la voiture d’une dame qui venait de se garer en occupant la moitié de la chaussée, la dame elle-même et ses deux chiens qui occupaient le reste de ladite chaussée. J’étais en Brompton, assez loin de faire un excès de vitesse, mais tout de même, cela m’a un peu dérangé.

Alors, devant l’absence de réaction de madame, c’est vrai, j’ai lâché un «de rien» un peu désabusé.

Là, la dame dont je pensais qu’elle ne m’avait pas vu a rétorqué: «Les vélos, c’est en haut.» Comprenez «sur les berges». Je lui ai alors demandé ce qu’elle voulait dire exactement, vu que je prenais cette route de campagne pour rentrer chez moi. Réponse? «Et c’est qui qui paie les impôts?» Après avoir essayé de lui expliquer que j’en payais à mon avis pas mal et que cet argent servait justement à financer ce genre de route communale, elle me sort l’argument massue: «De toute façon, les Valaisans vous êtes vraiment un peu étranges.»

Cela m’a bien sûr rassuré qu’elle ne dise pas «les cyclistes». Mais tout de même, de la part de quelqu’un qui ne paie visiblement pas ses impôts ici, mais qui n’hésite pas à prendre sa bagnole pour venir y promener ses chiens et faire des remarques sur l’endroit où je devrais circuler à vélo, j’ai à mon tour trouvé cela un peu étrange. Pour le moins.

Vadrouille printanière…
En route pour donner une seconde jeunesse à mon iPhone 7 avec un changement de batterie et d’écran (obligé pour la 1e opération, car fissuré). Photos au Lumix G80 donc.