Ne jamais, jamais, faire confiance à Facebook

Quand tu lis ceci sur Heidi.news, un site d’information qui fait partie de ta « routine » matinale (quand j’ai le temps) au sujet de Facebook (que je n’aime déjà pas beaucoup pour rester poli):

«Les médias australiens ne pourront plus publier leurs contenus sur des pages de la plate-forme.»

Tu te dis d’abord: pas grave, je ne suis pas en Australie, ces médias ont peut-être eu tort de mettre une grande partie de leurs œufs dans ce panier. Bref, tu ne te sens que moyennement concerné.

La suite:

«Victimes collatérales, les services de secours, qui avertissent la population en cas de catastrophe naturelle ou d’informations liées à la pandémie, sont également restreints.»

Ainsi que d’autres organisations non gouvernementales.

[twitter.com/chugh_rit…](https://twitter.com/chugh_ritesh/status/1362184710156214273?s=21)

Bloquer les racistes et autres conspirationnistes c’est trop difficile, mais prendre en otage des populations entières pour un problème financier, cela ne pose apparemment pas de problème à Mark Zuckerberg.

Et quand tu penses ne pas être touché, à quelques milliers de kilomètres de là, tu t’aperçois et te souviens que ce qui est peut-être le meilleur site de cyclisme au monde Cyclingtips est… australien. Et donc «banni» par Facebook.

Heureusement, il reste Twitter (dont on se méfiera aussi), le flux RSS (une technologie tellement simple et totalement sous-estimée pour suivre ses sites favoris) et la newsletter (simple et confortable également) pour suivre l’actualité de Cyclingtips et de ses autres sites préférés.

Mais Facebook, non. Fuyons. Pour toujours cette fois.

Nombreux accidents de la circulation dans le canton de Vaud dus aux conditions météorologiques

«Vendredi 12 février 2021, en fin d’après-midi et durant la soirée, des chutes de neige importantes et un thermomètre avec des températures négatives ont provoqué, principalement dans la région lémanique, plus de 80 accidents de circulation.»

La police valaisanne conseille de porter un casque et d’adapter son moyen de déplacement aux conditions de la route.

Article original: Nombreux accidents de la circulation dans le canton de Vaud dus aux conditions météorologiques – VD.CH

Newsletter #8 – Le vélo en hiver ne doit pas rimer avec galère

Préambule – Le retour de la newsletter

En me lançant dans la publication d’une lettre d’information, voilà un peu moins de deux ans, l’idée était surtout de vous, de te, cher lecteur, tenir informé des derniers articles du blog bikinvalais.ch et de renoncer à la page Facebook. Ce pas reste encore à franchir, même si je ne relaie plus grand-chose sur ladite page.

Et puis l’idée du “résumé” régulier a un peu évolué. Il y a parfois des sujets que j’aimerais aborder d’abord avec mes plus fidèles lecteurs, ces chers abonnés à cette “newsletter”. Je suis donc revenu sur cette plateforme Substack, plus pratique pour ce genre de publication et mieux adaptée à la lecture sur un appareil mobile. J’en ai profité pour importer quelques podcasts dans les archives. Peut-être que je publierai les prochains directement ici plutôt que sur Anchor.

A ce stade, la volonté est donc de vous envoyer plus régulièrement quelques lettres un peu plus “personnelles”. Parfois un peu longues, comme aujourd’hui. Parfois plus courtes. Mais toujours ici d’abord avant de republier ces textes sur le blog.

Petit “privilège d’abonné” on dira 😉

Merci de me suivre et bonne lecture!

Joakim


Le vélo en hiver ne doit pas rimer avec galère

Malgré les incitation au télétravail, je me rends encore de temps en temps au travail en “présentiel” comme on dit aujourd’hui et la rareté de ces trajets m’incite à les faire à vélo. Pour bouger un peu, pour éviter les trains bondés et aussi parce que j’aime tout simplement être sur un vélo 😉

A chaque trajet, je me dis toutefois qu’il faut être sacrément motivé pour “vélotaffer” en Valais et encore davantage en hiver. Je ne parle pas pour moi, cela ne me pose guère de problème. Et je ne parle pas du froid, ou de la météo non plus.

Non, je parle des voies cyclables, totalement ignorées et délaissées, des routes impraticables et dangereuses et de l’attitude scandaleuse de nos autorités qui nous traitent commet des citoyens de seconde zone, quand elles ne nous prennent pas carrément pour des imbéciles.

Exemple, toujours le même, sur les berges du Rhône. Un axe clairement défini comme la colonne vertébrale cyclable du canton. Pas déneigé, pas entretenu, encombré de barrières pour… camions. Le sachant très bien, les autorités nous envoient circuler sur la route cantonale. Celle-ci est sale et pleine de graviers sur la bande cyclable, quand la neige a fondu toute seule s’entend.

Alors que cela n’a pas l’air si compliqué à corriger.

Aux Pays-Bas, ils ont ça, par exemple:

Image

(photo Dutch Cycling Embassy @Cycling_Embassy – February 8th 2021)

La vidéo est sur Twitter 

Malheureusement, chez nous, le vélo en hiver, ça reste la galère. Mais ça n’a rien à voir avec la météo.

La preuve avec cet excellent reportage du Parisien en Finlande, où des enfants de 7 ans peuvent aller seuls à l’école, à vélo, dans la neige et par des températures négatives. Pas par magie, mais grâce à des pouvoir publics qui l’ont rendu possible. «On sait bien que pour mettre les gens au vélo, il faut rendre la pratique rapide, facile et confortable», explique l’ingénieur et urbaniste Pekka Tahkola dans le reportage.

Rapide. Facile. Confortable.

Rien de tout cela chez nous. Rapide, non, car on fera toujours faire un détour au vélo plutôt qu’à la voiture. Facile, non, car il faut toujours être très débrouillard pour trouver son chemin, souvent impraticable. Confortable, non plus, car cela découle des deux premiers et des aménagements que l’on trouve à destination, au travail dans les gares ou les commerces.

Mon erreur de base

Et je pense que c’est là que je me trompe à la base.

J’ai toujours cru que les autorités souhaitaient encourager la pratique du vélo. Pour la santé, pour diminuer la pollution, le réchauffement, réduire l’encombrement des routes, offrir à petits et grands, jeunes et vieux, d’aller à l’école, au travail, faire leurs courses à vélo. Bref, un vie plus simple, confortable et agréable à la fois. Plus humaine et sociale aussi, car à vélo le contact avec autrui est plus simple qu’enfermé dans son habitacle.

J’ai cru un conseiller d’état qui disait vouloir améliorer tout cela et j’en parle un peu sur mon site.

Mais au fond, non. On se contente de peindre quelque lignes jaunes sur la chaussée (même si on l’efface dès qu’il “n’y pas le gabarit suffisant”, ce qui montre bien l’envie réelle de trouver des solutions) pour faire croire que les personnes se déplaçant à vélo sont importantes. Mais il n’y a que ceux qui ne se déplacent pas à vélo qui peuvent le croire, avec en plus l’impression que l’on en fait trop pour ces “cyclistes” qui… (je vous laisse compléter avec les clichés habituels).

Je me suis trompé. Et c’est bien dommage, parce que le vélo, été comme hiver, ça ne devrait pas rimer avec galère.

P.S. La Police conseille de porter un casque

Cette newsletter était prête depuis quelques jours. Et voilà qu’aujourd’hui la Police cantonale valaisanne publie une recommandation du port du casque.

En ce début février, des accidents impliquant des cyclistes ont occasionné de graves blessures, notamment au niveau de la tête. La Police cantonale conseille de porter un casque. […]

Elle conseille ainsi de ”privilégier l’acquisition d’un casque permettant de vous rendre davantage visible dans le flux de la circulation” et “d’adapter le temps et son moyen de déplacement aux conditions de la route.”

On ne saura pas si ces cyclistes ont été heurtés par des automobilistes, s’ils sont tombés tout seuls (à cause des “conditions de la route”).

Mais on apprend aussi que le casque sert à rendre un humain de 1m80 plus visible et devine entre les lignes qu’il ne faut pas faire du vélo en hiver… Quelle idée aussi!

P.P.S. Je leur ai écrit pour avoir quelques information supplémentaire sur ces accidents graves. Affaire à suivre.


Vu ailleurs – En bref

Vidéo – Danny MacAskill en pente raide

S’il y en a un qui n’a pas besoin de piste cyclable, c’est bien Danny MacAskill. Impressionnant. Mais bon, comme le dit la bande-son (Arcade Fire – No Cars Go), il n’y pas de voitures non plus là où il va.

Vous l’avez peut-être manqué

  • Pro Vélo Valais s’est doté d’un nouveau site internet. Avec une news un peu inquiétante tout de même où l’on peut lire: “Martigny a donc la volonté de mieux considérer le vélo et de créer des infrastructures vélo mais elle se confronte, comme d’autres villes valaisannes, au canton qui met des bâtons dans les roues.” Décidément…

  • Ludo May, emmène son vélo très très haut, au Petit Combin est c’est magnifique.

  • J’ai testé “Rouvy” pour faire du vélo sans bouger. A la base je n’aime pas ça, mais je ne dirais plus “jamais”. Et vous pouvez même faire le Tour des Stations depuis votre salon (si vous avez un home trainer ou que vous réussissez à en dégotter un, ce qui est assez compliqué depuis quelque temps).

De l’article à la newsletter, en passant par tout le reste

J’ai toujours aimé expérimenter les différents et nouveaux moyens de communication qui s’offraient à moi. Ainsi, après des années à simplement taper sur un clavier, je me suis réjoui de pouvoir ajouter du son à mes articles du Nouvelliste, dès les années 2000 et quelques.

“Armé” d’un iPod mini (vert) et d’un micro, je pouvais facilement enrichir mes articles sur le site internet du journal. Puis est venue la vidéo, ajoutant de l’image mobile aux seuls enregistrements sonores. Avec même des diffusions en direct depuis le téléphone, avec Qik. Puis les réseaux sociaux. Facebook, Twitter, Instagram. Autant de moyens de toucher un public different. Les blogs bien sûr aussi.

Aujourd’hui, on assiste à un vrai décollage des podcasts et au retour en grâce de l’email, avec le renouveau des newsletters , parfois même payantes, qui vont au-delà des efforts des entreprises pour vous vendre leurs salades.

Non, de vraies lettres, plus personnelles, qui arrivent directement dans votre boite aux lettres. Et comme pour le “vrai” courrier, vous en faites ce que vous voulez: vous les lisez, les classez pour plus tard, les jetez.

L’email peut d’abord paraître intrusif, mais il l’est en fait beaucoup moins qu’une page Facebook, une recherbe Google ou une petite navigation sur Twitter, autant de lieux et d’actions qui vous suivront à la trace. L’e-mail, lui, ira à la poubelle si vous le souhaitez ainsi. Ou vous signifiez votre désabonnement et vous ne le recevrez plus.

Aussi simple qu’une lette de La Poste.

Et comme c’est relativement nouveau, j’ai envie d’essayer, en parlant de vélo bien sûr. C’est par ici.

Explorations hivernales

Les explorations pédestres et cyclistes se poursuivent, mais aussi celles pour embarquer du contenu d’autres plateformes, comme ici Pixelfed, une sorte d’Instagram, mais libre et fédéré.

Cette fédération de contenus, plus on y goûte d’ailleurs, plus on s’y intéresse. Depuis une instance Pixelfed, vous pouvez par exemple suivre un compte Mastodon et inversement, sans être “prisonnier” de votre silo comme sur Insta ou Twitter.

Les soignants sont les Valaistars 2020

«Pour la plupart d’entre nous, la pandémie reste une réalité à la fois omniprésente et lointaine, faite de statistiques et de mesures sanitaires. Pour eux, le Covid c’est un travail au quotidien. Depuis mars dernier, les soignants font tout leur possible pour aider, guérir, soigner ou accompagner chaque patient atteint par le coronavirus. Retour en rencontres et en témoignages sur l’année hors norme de celles et ceux qui ont vécu la crise sanitaire sans aucun filtre.»

Merci.

Article original: Les soignants sont les Valaistars 2020

Accidents de la route: une personne sur trois est distraite au volant

Et on relève toujours le pseudo-problème des piétons sur leur téléphone.

«Parmi les piétons âgés de 15 à 29 ans, un sur dix a les yeux rivés sur son téléphone portable en traversant.»

Pseudo problème, car aux États-Unis on a étudié la question. Conclusion:

«The study found “little concrete evidence that device-induced distracted walking contributes significantly to pedestrian fatalities and injuries.”»

Article original du Nouvelliste: Accidents de la route: une personne sur trois est…

Article original du New-York Times: Yes, Texting While Walking Is Relatively Safe. (But Still Annoying.) – The New York Times