Retour à vélo ce soir, 25 km avec 30 km/h de vent de face avec des rafales à 40. Un type en vélo électrique “rapide” me dépasse, je sprinte quelques secondes pour lui prendre la roue et il me fait signe que non, il refuse… “C’est dangereux”.
OK, pas solidaire ni sympa, mais je peux l’entendre si tu n’as pas l’habitude.
Mais alors évite de te mettre en infraction en circulant sur un chemin interdit aux motorisés dont tu fais partie avec ton VAE “rapide”, espèce de tas de neige, comme on dit par chez nous (et c’est presqu’encore de saison).
«Je pourrais aussi publier une étude pour dire qu’il faudrait plutôt rouler à 180 km/h! Les chercheurs doivent faire de la recherche, pas de la politique.»
Le problème c’est donc quand les chercheurs trouvent. Et ceux qui font de la politique, et pas de la recherche, seraient bien inspirés de les écouter. Et surtout de lire les conclusions en entier.
«ce chiffre de 60 km/h a été articulé dans le contexte d’une étude montrant qu’il s’agit là de la vitesse théorique au-delà de laquelle le trafic ne peut plus s’écouler de façon fluide (effet accordéon, entre autres)»
«Selon ansa, 2000 supporters suisses ont défilé jeudi après-midi dans le centre de Florence, perturbant la circulation des transports publics, en occupant notamment les voies du tram.»
«Si vous faites une IRM cérébrale d’un enfant qui entre en classe, en s’étant simplement levé, lavé les dents, habillé, et venu à l’école, ne peut pas apprendre, car son cerveau dort. Mais le même enfant qui a bougé dix-quinze minutes, le cerveau est «ouvert», prêt à tout capter. Il faudrait que les professeurs du primaire essaient de commencer par l’activité physique.»
Ou alors on réunit les conditions pour qu’ils puissent aller à pied ou à vélo à l’école, genre des rues scolaires fermées aux autos et des pistes cyclables, et faire ainsi un peu d’exercice en chemin.
C’était lors d’un voyage en Calabre, au début des années 1990. Un pont, posé au milieu de nulle part. Quelqu’un avait été mandaté pour le construire. Pourquoi? Allez savoir, même si j’ai ma petite idée.
Toujours est-il qu’il était totalement inutile, sans rien avant, ni après.
«Joakim, je cherche un guide de montagne…» Au bout du fil hier soir, ma tante Marion, qui vit à Beudon, un domaine viticole qu’elle exploite au-dessus de la plaine du Rhône, dans le Valais suisse. Son téléphérique privé était en panne, après un déraillement du câble tracteur. Bien décidée à rejoindre son domicile à la marche, elle m’a demandé de l’accompagner, car le sentier est par endroits assez escarpé (mais je ne suis pas guide pour autant). Et il vaut en effet mieux bien regarder où l’on met les pieds…
On s’élève assez rapidement au-dessus de la plaine du Rhône.
Avec le bonsoir du bouquetin.
Le chemin «par les rochers» s’élève à partir du Vieux-Chêne, à Fully. Assez raide, il serpente dans le talus, passant devant une falaise prisée des grimpeurs, et offre une vue imprenable sur la plaine du Rhône.
Le pierrier avant la falaise.
Dans la falaise, la prudence s’impose.
Le passage dans la falaise est en effet un peu scabreux, mais des câbles fixes ont été installés et l’on chemine tout de même en sécurité. Rien à voir avec le chemin de notre enfance où nos parents n’hésitaient pas à nous emmener.
C’est le printemps…
Le car postal, qui peut vous emmener au départ du chemin ou presque.
Une jolie balade partagée à la tombée du jour, grâce à un téléphérique en panne. Avec pour ma tante et selon sa formule «un Sherpa pas cher» pour rentrer à la maison.
Bien arrivés à Beudon!
La cause de la panne: le câble tracteur de gauche a déraillé (il pend en bas à gauche de l’image).
Par ricochet, ce seront les moyens à disposition des routes cantonales qui seront touchés. Cette annonce, additionnée aux effets de l’inflation, risque donc de ralentir le rythme actuel des investissements dans les infrastructures.
Quand l’argent vient à manquer, il est temps d’investir dans ce qui coûte le moins cher: les infrastructures cyclables. Et ce n’est pas moi qui le dis, mais l’ancien maire adjoint de Copenhague Morten Kabell. Pour lui, “si vous n’avez pas les moyens d’investir dans ce qui coûte le moins cher, c’est que vous avez encore trop d’argent…” Comme dans cet entretien (en anglais).