Emmener son vélo dans le train, ce n’est pas gagné…

Je suis très motivé à rallier la Suède, où vit ma sœur, à vélo cet été, mais je souhaite traverser l’Allemagne en train pour gagner un peu de temps. Je parle donc ici d’une pratique “touristique” et non du trajet pendulaire quotidien, pour lequel on peut raisonnablement envisager de disposer de deux vélos, un à la gare de départ, l’autre à l’arrivée, pour peu que le stationnement soit facile d’accès et confortable.

Mais pour les vacances, c’est peu dire qu’il est très compliqué de réserver une place dans un train international, de nuit en l’occurrence (le Nightjet des Chemins de fer autrichiens, ÖBB), en emmenant son vélo.

  • Sur le site internet, les informations sont en l’espèce très lacunaires et j’ai dû interpeller les ÖBB sur Twitter pour qu’ils me répondent (très rapidement et de manière claire en l’occurrence) que le train en question ne partant pas d’Autriche, cette réservation n’était pas possible sur leur site. On peut pour les personnes, mais pas les vélos, c’est assez subtil…
  • Je devais m’adresser à la compagnie exploitant la ligne, la Deutsche Bahn (DB). Après quelques recherches sur le site de cette dernière, il s’avère que les réservations de vélos ne sont pas possibles sur les lignes internationales. Vous réservez pour vous, tout fonctionne, ajoutez un vélo et paf, plus rien n’est possible.
  • J’ai bien essayé de “feinter” en indiquant une gare allemande comme gare de départ. Là, c’était possible, mais toutes les places “vélo” étaient occupées, trois mois à l’avance, un lundi soir. Un peu louche…

De guerre lasse, je me suis rendu au guichet des CFF à Sion où une très aimable employée a réussi, non sans mal, à faire le nécessaire.

En résumé:

  • Ce train de nuit comprend une partie avec des wagons couchettes et une autre avec des wagons “places assises”.
  • Seule cette partie peut transporter des vélos et, subtilité supplémentaire, la partie “couchette” et la partie “place assises” répondent à deux numéros de train différents, même s’il s’agit du même train.
  • Résultat: impossible à réserver depuis chez si vous ne le savez pas. Et même en le sachant, je ne suis pas certain de vouloir essayer, des fois que ces deux trains “différents n’iraient finalement pas au même endroit…

Bref, c’est beaucoup plus compliqué que l’avion. Avec ce dernier, il faut certes emballer son vélo, mais même ce genre de bagage n’est pas accepté dans tous les trains. Bref, il y a encore du boulot. Et là, je ne vous parle que d’un seul train. Je vous passe le retour en Suisse avec cinq ou six changements, les détails à vérifier et les réservations à faire le cas échéant, quand il est possible d’emmener son vélo… J’ai abdiqué, je rentre en avion.

Les prix:

Aller

  • Saxon-Bâle avec 1/2 tarif: 48.- CHF
  • Carte journalière vélo: 14.-
  • Bâle-Hambourg en couchette: 105.-
  • Bâle-Hambourg, place vélo: 20.-
  • Total: 187.-

Retour

  • Stockholm-Genève en avion: 45.- €
  • Transport vélo: 52.- €
  • Genève-Aéroport-Saxon avec 1/2 tarif: 24.- CHF
  • Carte journalière vélo: 14.-
  • Total: 135.-

Reste à voir à combien j’estime le privilège de pouvoir pédaler de Hambourg à Uppsala… Peu importe, je me réjouis!

Every City’s Cycleway Network Should Be As Dense As Road Network, Says American Academic

“People on bicycles want to reach all destinations in a city just the same way that people in cars want to be able to reach all parts of the city.”

«Les gens à vélo veulent atteindre toutes les destinations d’une ville de la même manière que les gens dans les voitures veulent pouvoir atteindre toutes les parties de la ville.”

C’est aussi simple que ça.

Après la seconde jeunesse offerte à mon iPhone 7 (changement de batterie et d’écran), c’était au tour de mon valeureux MacBook Air de janvier 2013. Un changement de batterie et l’occasion de faire un peu de ménage en aspirant le poussière accumulée sous le capot.

Pluie, PubliBike et tourner à droite cyclable

Journée bien remplie aujourd’hui, mais fort pluvieuse, ce qui m’a fait renoncer au vélo «exclusif» pour me rendre à Sierre pour un rendez-vous professionnel. J’ai donc pris le Car Postal, puis le train, avant d’enfourcher un PubliBike entre la gare de Sierre et l’hôpital.

Précaution sympathique de PubliBike, de petites coiffes avaient été posées sur les selles de ces vélos en libre-service pour les protéger de la pluie. Sympa mais peu efficace, ces coiffes n’étant pas vraiment étanches, l’effet était nul. Pas grave, mais pas vraiment à la hauteur de la promesse «Made for swiss weather», ou alors uniquement pour le Valais où, comme chacun le sait, il fait toujours beau.



Les protections perfectibles de PubliBike 😉

Pour le reste, j’ai pu constater que le déverrouillage d’un vélo est vraiment rapide et simple avec l’application iOS et que les vélos sont toujours efficaces (c’était un modèle avec assistance électrique, pratique pour aller à l’hôpital, un peu en hauteur) et solides.

De retour à Sion, j’ai pu enfourcher un autre Publibike pour une brève course en ville et découvrir non sans plaisir les premiers carrefours munis d’un signe «tourner à droite» cyclable. Tellement premiers et nouveaux que je me suis fait houspiller dès le premier feu rouge «coulé» tout à fait légalement. Je n’ai pas vraiment été surpris, si ce n’est que la remarque venait d’un… cycliste. L’information diffusée ces derniers temps par la Ville de Sion n’a, semble-t-il, pas atteint tout le monde.



Le carrefour de la gare avec un feu muni du nouveau signal et du panneau explicatif temporaire. Lorsque la bus de ligne respectera aussi le sas vélo, ce sera encore mieux.



Le carrefour de la clarté avec ce feu qui se prête très bien au tourner à droite cyclable.



Un gros vélo stationné à la gare de Sion.

Giec: «Face à l’urgence climatique, transformons nos comportements et nos sociétés.»

Les pistes d’action du rapport du Giec expliquées par Patrick Devine-Wright, auteur principal de ce chapitre et spécialiste en sciences sociales de l’environnement, à Heidi.news:

> «Il est important de se rappeler que notre quotidien est façonné par un type d’environnement bâti, d’infrastructures et de modes de transport. On peut améliorer ce contexte structurel en s’intéressant notamment à l’urbanisme, soit à la manière dont nous concevons nos villes, nos espaces de vie, de travail et la mobilité. **Il paraît par exemple essentiel de réduire la distance entre le domicile et le travail, de favoriser les espaces verts ou encore d’améliorer la sécurité de la mobilité douce avec des pistes cyclables.**»

Et encore

> «Le rapport accentue que des changements de comportements individuels seront nécessaires, mais à eux seuls insuffisants s’ils ne s’intègrent pas dans **des transformations structurelles et socio-culturelles** plus générales **qui facilitent et incitent les citoyens à changer**.»

### Sur le terrain, en Valais, les autorités:

– “Non, vous comprenez, on ne peut pas faire une rue cyclable ici, car elle couperait la route qui donne accès au village.” (Rive droite du canal, à Fully)
– “Oui, on sait que ce giratoire ne sera pas adapté aux cyclistes, mais comme la procédure a été longue, on ne va rien changer et le réaliser comme prévu.” (Nouveau rond-point de Pont-de-la-Morge; réponse identique pour la route cantonale Fully-Martigny).

Article original: [Giec: «Face à l’urgence climatique, transformons nos comportements et nos sociétés» – Heidi.news](https://www.heidi.news/sciences-climat/giec-face-a-l-urgence-climatique-nous-devons-transformer-nos-comportements-et-nos-societes)

Cyclistes, certains politiciens ne veulent pas votre sécurité

Lundi soir, je me suis fait doubler par une camionnette à l’entrée du giratoire “Ardon-Chamoson”, sur la route cantonale. J’ai beau être assez à l’aise dans la circulation, j’ai vraiment eu peur et j’ose affirmer avoir été en danger de graves blessures, voire pire.

“Quel abruti”, me suis-je dit. Avant de me souvenir, à tête reposée, qu’il ne faisait rien d’interdit. Lors du récent débat au Conseil national au sujet de l’interdiction de doubler les cyclistes dans un rond-point et celle de doubler les cyclistes à moins de 1,5 m de distance, la majorité des conseillers nationaux valaisans a même estimé que cela était très bien ainsi et qu’il ne fallait rien changer. “Simply put”, comme on dirait en anglais deux (Emmanuel Amoos et Christophe Clivaz) sur sept seulement sont favorables à la sécurité des cyclistes, usagers vulnérables sur la route.

Aux cinq autres je ne dis pas merci et me permets de mettre en doute la qualité de leur travail sur la question. Surtout pour les chantres de la “sécurité” (on se demande laquelle). Sans surprise, les mêmes sont favorables à la circulation des scooters et motos sur les trottoirs (le texte dit certes “peuvent être parqués sur le trottoir”, mais si vous pensez qu’ils vont y aller en poussant leur engin moteur éteint, vous êtes vraiment un peu naïf).