Marie-Bertrande Duay, présidente des Femmes UDC (extrême droite) romandes, dans Le Temps, au sujet du service citoyen:
Or, le service civil connaît un succès croissant au détriment de l’armée, car il est considéré comme moins exigeant, malgré sa durée plus longue. Ce changement de paradigme illustre une dérive de notre société, où il devient difficile de sortir de sa zone de confort et de se surpasser.
Traiter les personnes qui préfèrent le service civil, aujourd’hui d’une durée d’une fois et demie celui du service militaire, de fainéants (en substance, c’est ce qui est exprimé) est ridicule. Allez bosser dans un hôpital ou dans un EMS et on verra si cela est vraiment moins pénible que de courir pour attendre et attendre pour courir à l’armée.
Peut-être, surtout, que les civilistes trouvent davantage de sens à travailler dans l’aide et l’entraide plutôt que d’apprendre à dégommer d’autres personnes?
L’armée reste une école de vie ayant pour pilier l’engagement, le collectif et le dépassement de soi, notions indispensables pour chaque citoyen contribuant au développement de notre société.
Pour l’engagement et le collectif, le service civil convient très bien. Quant au dépassement de soi, est-il indispensable au développement de la société? Peut-être que le sport du soir ou du week-end peut suffire, non?
Enfin, l’ouverture du service citoyen aux étrangers aggraverait non seulement encore les coûts mais porterait aussi atteinte à l’indépendance de notre Confédération.
Venant de l’UDC, qui ne fait que de répéter que les étrangers vivent au crochet de la Suisse, leur reprocher un potentiel coup de main pour des tâches d’utilité publique est pour le moins surprenant. Ah, mais j’oubliais qu’un «étranger» qui balaie la route porte gravement atteinte à l’indépendance de la Confédération.
Suis-je bête.
Certainement. C’est pourquoi j’évite de trop réfléchir et me contente, comme d’habitude, de voter à l’inverse de ce que préconise l’UDC.
- Article original (réservé aux abonnés): Service citoyen: un élan louable pour un résultat nuisible – Le Temps


