La nuit, la pluie et les abrutis

Il fait nuit, il pleut, je me rends à la gare à vélo. Sur la route qui, un peu plus tôt, enjambe l’autoroute, je dois obliquer à gauche. Je regarde derrière moi, une auto au loin. Je fais signe du bras, me positionne au milieu de la chaussée, bras toujours tendu et m’apprête à tourner. Regarde encore derrière moi et je fais bien, car l’abruti en auto entreprend de me doubler. Fatigue. Vraiment marre de ces connards dans leur caisse en tôle.


Heureusement, sur le quai de gare, une rencontre sympa avec un ancien collègue de collège (cela fait donc 36 ans…) initiée par mon Brompton 😉


Comme j’évoque mon collège, parlons de celui qui se construit à Sion, nommé d’après l’écrivaine et aventurière valaisanne Ella Maillart.

La ville de Sion a mis à l’enquête le stationnement vélo. Pour 1350 élèves attendus et plus de 100 enseignants, les normes exigent 415 places vélo au minimum.

PRO VÉLO Valais à fait le calcul.

1350 élèves sont prévus, et les normes VSS (applicables dans ce cas) demandent 3-5 places pour 10 élèves, et 2 pour 10 enseignant-e-s. On a compté de manière très conservatrice, considérant qu’un certain nombre d’élèves habitent à côté ou viennent autrement qu’à vélo.

Nombre de places sur les plans mis à l’enquête publique: 48.

Sans commentaire.

Sinon, c’est l’automne et c’est beau.

Tu sais que tu arrives dans une ville de bagnolards…

… quand tu es accueilli par ce genre de panneau où la localité s’enorgueillit d’offrir tout plein de places de stationnement gratuites. Sept-cent tout de même, soit cinq par commerce si mes calculs sont exacts.

La route à l'entrée de Belleville-en-Beaujolais. Des arbres entourent la chaussée à gauche et à droite à l'arrière-plan. Devant, à la hauteur d'un passage piéton dont il cache en partie l'accès, un panneau indique que la ville compte 700 place de parc gratuites et 140 commerces.

A dire vrai, c’est le seul endroit du voyage entre Dijon et Lyon où nous n’étions pas vraiment tranquilles sur nos bicyclettes. La départementale menant à Belleville était horrible, avec une limitation de vitesse à 90 km/h. Le lendemain, nous avons préféré emprunter le trottoir (oui, c’est mal, mais en Brompton nous n’avons pas fait peur aux piétons inexistants) sur le pont menant à la Voie bleue.

T’es bien gentil avec ton petit vélo

J’aime bien ce billet de blog de tisaac et suis assez d’accord avec lui.

Mon petit vélo c’est une goutte qui vient éroder des rochers. Avec des milliers d’autres, elle vient éroder des rochers. Peut-être que cela créera une brèche dans les rochers, peut-être que pas. Mais sans aucune goutte, les rochers ne seront pas érodés.

Mon petit vélo, c’est semer des graines. Peut-être qu’elles germeront, peut-être pas. Mais sans aucune graine, c’est le désert qui adviendra. tisaac

On fait ce qu’on peut et ça vaut la peine d’essayer.

Les dépassements: typologie d’automobilistes

Selon la loi, sur la route les dépassements (même et surtout de personnes à vélo) ne doivent se faire que lorsque toutes les conditions de sécurité sont réunies. C’est évidemment loin d’être toujours le cas et il y a plusieurs genres d’automobilistes.

  • Celui ou celle qui te frôle sans ralentir: un·e abruti·e de première classe.
  • Celui qui ralentit, patiente parfois, mais te frôle quand même: un ignorant pas malveillant.
  • Celui qui ralentit, patiente un peu, dépasse correctement, mais fait vrombir son moteur pour accélérer comme un fou: un bobet qui respecte les règles, mais pas toi et veut te faire comprendre que tu l’emmerdes sur «sa» route.
  • Celui qui ralentit, attend s’il le faut et te double bien au large: souvent un Espagnol, merci à lui et à tous les autres qui font pareil.